Clerson, Pierre-Emmanuel - Avis de décès | Coopérative funéraire de l'Estrie

Clerson, Pierre-Emmanuel

CLERSON, Pierre-Emmanuel

1968 - 2024

Nous avons le regret de vous annoncer le décès de Pierre Emmanuel Clerson, décédé subitement le 11 janvier 2024 à Sherbrooke. En allant retrouver son père Gérard Clerson, il laisse derrière lui sa mère, Suzanne Julien-Clerson.

Il laisse dans le deuil son épouse Baigalmaa Gombo, ses enfants Eymeric (Carole) et Evaëlle (Antonin), ses frères et leur conjointe, David (Charlotte), Jean-François (Coline) et Pierre-Yves (Catherine), de même que ses nièces et neveux, Elvire, Maxence, Pierre-Olivier et Frédérick; Cybèle, Noé et Safran.

La famille vous accueillera à l’église Saint-Jean-Baptiste (280, rue du Conseil à Sherbrooke) le samedi, 27 janvier 2024 à partir de 9 h. Les condoléances seront suivies par les funérailles qui débuteront à 10 h.


23 messages reçus

À Bagailma, aux trois frères et à Suzanne

Avant de devenir mon ami, Manu a été pour l'ado que j'étais une icône de la contre-culture altern Sherbrookoise. Je le trouvais admirable avec son look de beatnik mystérieux, partageant la scène avec Marilou et d'autres dans la pièce les écorchés. Puis, on est devenus super potes pendant de nombreuses années. Je n'oublierai jamais le moment où je l'ai entendu jouer Chopin pour la première fois. Ni celui où, durant une partie de poker à un paquet, il a sorti une main à cinq valets.
En me rappelant cette anecdote et bien d'autres, aujourd'hui, j'essaie de rigoler.
Plein d'amour à vous, les proches de Manu!
Il nous manquera.


Un arbre est planté
à la mémoire du défunt
Mireille Léger-Rousseau, le 18 janvier 2024

Suzanne , Pierre Yves, Jean François, David, leur conjointe et enfants

L'éloignement géographique ne nous a pas permis de beaucoup nous connaître.
Nous nous étions revus lors de l'anniversaire de mariage de René et Christiane (oncle et tante en commun). Cette fête avait lieu dans le nord de la France, très proche de la Frontière Belge.En fin de journée,Manu m'avait demandée d'aller ensemble manger une frite et boire une bière en Belgique.
C'est ce souvenir de ce moment tout simple qui me revient quand je pense à Manu.
Reposes en paix Manu.
Christine (cousine germaine)

Clerson Christine , le 19 janvier 2024

Suzanne, Pierre-Yves, Jean-François, David, Frédérick

Je suis sincèrement attristée par ce moment qui a été fulgurant. Je me suis mise à retourner en arrière des images du passé lors de mon arrivée au Canada. Je revois l'artiste d'abord, et le regard rempli de mystère avec parfois ce petit sourire en coin. Manu, repose en paix auprès de ton papa et veille sur le reste de ta famille...

Anne Guicherd, le 19 janvier 2024

suzanne clerson

Suzanne,
Un mot pour te formuler mes condoleances: PAIX.

Léandre Boisvert

Léandre Boisvert, le 19 janvier 2024

Jean François et sa famlle

Mes condoléances, paix à vous tous!

Gabrielle, le 19 janvier 2024

À la grande famille de Manu

À Suzanne, Baigalmaa, Pierre-Yves, Jean-François et David
À tous ceux et celles qui l’ont connu et aimé

C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris le décès de Manu.

Manu était brave – téméraire même parfois –, tenace, intelligent et sensible. Pendant plusieurs années nous avons été des compagnons inséparables et une part importante de la personne que je suis est issue de ces années.

Il était drôle. Je me rappelle ses invitations à boire de la tisane et de sa réluctance, plus récente, à manger des carottes, qui sont pour les lapins.

À un certain moment, j’ai eu le plaisir de travailler avec lui comme agent de sécurité au Musée des Beaux-Arts, à Montréal. À part l’uniforme hideux qu’il devait porter, le rôle lui allait bien : il était du côté de l’art et de la beauté.

Sa relation avec la musique, comme pianiste et compositeur, était intense, brillante et déchirante parfois. Je me souviens de lui au piano droit, dans la maison de la rue Dufferin, avec cette madone tirée d’un tableau d’El Greco qui le regardait du coin de l’œil – avec délice et gratitude indubitablement.

Manu était aussi un grand marcheur. Je me souviens de l’avoir croisé par hasard, sur le sentier des Appalaches, au retour d’une longue expédition en solitaire. Bien avant, nous avions fait une randonnée de sept jours, sans croiser une route ou un village, à travers le « Forbiden Plateau » sur l’île de Vancouver. Une succession de jours qui s’étiraient entre lacs et vallées.

Ces aventures sans le sou, et souvent équipement adéquat, étaient une manière de se dépasser, de s’enivrer, de se sentir libre. Libre aussi de faire des erreurs comme lors de cette ascension du Mont-Albert, durant un tour de la Gaspésie en pouce, où nous n’avions presque rien apporté à manger !

Mais, il n’était pas nécessaire d’aller si loin. L’été, dans les bois autour du lac des Îles, il rayonnait. Il était heureux.

Essayer de traduire cette perte en mots est difficile, mais j’espère que mon message saura vous transmettre mon affection, mon amitié et mes sincères condoléances.

Je pense à vous.

Marilou Lemmens, le 19 janvier 2024

Suzanne et ta famille

Chère Suzanne,
Je suis de tout coeur avec vous! Ton fils ira rejoindre Gérard, qui a été mon prof. préféré au Cegep! Que Dieu soit votre réconfort et que ce message de sympathie soit un baume sur votre coeur!
Gros câlins Suzanne! Xx

Lynda Richardson, le 19 janvier 2024

Ma famille québécoise, Baigalmaa

Une vie souvent difficile pour Manu-Chinook, qui trouve désormais l'apaisement.
À toi Suzanne, à vous tous qui l'avez aidé, accompagné, aimé, soyez remerciés.
Je vois le beau sourire de Gérard qui accueille son fils, les bras ouverts.


Que mon soutien
réchauffe votre coeur
Vincent , le 20 janvier 2024

toute sa famille

un souvenir ému de ce Noël passé ensemble au chalet des Carroz avec Baigalmaa lors d'une parenthèse dans votre périple en France.
Et des souvenirs plus lointains de cette grande famille à l'étoile de Bethléem et au lac des îles.
Tu vas laisser un grand vide Manu. courage et compassion pour tes proches.
Nado et jean marc


Que mon soutien
réchauffe votre coeur
Nado et jean marc bastide, le 20 janvier 2024

À toute la famille

Mes sincères condoléances à tous ses proches. Mes pensées vous accompagnent.

Renee Cade, le 20 janvier 2024

Suzanne Clerson

Il n'estpas normal qu'un enfant quitte le monde avant sa mère, aussi, je comprends l'immense douleur que tu dois ressentir. Je ne connaissais pas ton fils mais, comme je l'ai lu dans les messages de sympathie, c'était un artiste qui portait avec lucidité toute la misère et toute la lumière du monde. Je t'ai connue aux ateliers d'écriture de Hélène Boissé et comme tu es toi aussi sensible, je suis certaine que tu trouveras le moyen de perpétuer son souvenir. Je suis avec toi en ces jours difficiles et tu as toutes mes pensées et aussi, mes sympathies à toute ta familles et aux ami-e- de ton fils.

Odette Michaud


Que mon soutien
réchauffe votre coeur
Odette Michaud, le 20 janvier 2024

Suzanne et la famille

Nos plus sincères sympathies

Lise et Jo-Anne Labrecque , le 21 janvier 2024

Pierre-Yves et Catherine

Nos plus sincères sympathies pour le décès de ton frère ainsi qu'à toute votre famille. Nos pensées vous accompagnent.


Que mon soutien
réchauffe votre coeur
Guy et Luce Désautels, le 21 janvier 2024

Eymeric et Evaelle

Je réalise en l’écrivant que j’étais un peu plus jeune que tu l’es présentement Eymeric, et donc à peine plus âgée que toi, Evaelle, quand j’ai connu votre père. C’est étrange d’y penser, et c’est la réalité. Emmanuel a été un compagnon tellement attachant, pendant toute ma vingtaine pratiquement, période où j’ai été un témoin privilégié de votre enfance. Auprès de vous, j’ai mis en perspective mes valeurs d’adulescente, mûri, et expérimenté pour la première fois un sentiment qui se rapporte à l’attachement parental. J’étais émotionnellement investie, on s’attache aux gens, et tellement aux enfants. Par la suite, Manu et moi avons conservé une amitié véritable, j’avais pour lui une affection profonde. Son départ me chagrine au plus au point. J’aimerais vous réitérer aujourd’hui tout mon amour dans cette épreuve.

Je pense à votre papa, et je revois son nez aquilin incomparable, aux narines frémissantes dans les moments d’embarras, de joie, ou de rires, et on sait que Manu était ricaneur. Il était débordant d’humour. Manu et ses yeux en amandes, qui étaient doux et perçants. Je revois ses mains aux ongles qu'il rongeait systématiquement, je n’ai jamais aperçu le moindre bout d’ongle sur ses doigts pendant toutes ces années. Je pense aussi à Manu et ses manies manuelles, comme cette façon qu’il avait de joindre les mains et de toucher son front ou son nez lorsqu’il était concentré ou devait faire un effort intellectuel; à ses poignets qu’il étirait frénétiquement, les bras à l’horizontal, les mains relevées vers le plafond, avant d’attaquer l’instrument. Tous ces attributs mis ensemble l’accompagnaient avec grâce au piano ou à l’orgue, qu’il jouait aussi très bien, héritage de son papa, votre grand-père, que je n’ai pas connu. On ne peut dissocier Emmanuel de son amour de la musique et par extension de sa passion pour le piano. Quand je pense à Manu, j’entends non pas l’Intermezzo extrait du carnaval de Vienne de Schumann dont l’extrait est sur YouTube, ni même Nos soirées de Janáček, la première du cycle des Sentiers Broussailleux : un lieu difficile à atteindre, une quête proche de la folie pour Manu, un temps de calvaires et de pure poésie, qui comptaient toutes deux parmi ses pièces préférées; j’entends plutôt la Romance Op.28 No.2 de Schumann, morceau qui lui ressemblait beaucoup en termes de tempérament, à la fois mélancolique, presque romanesque, grave et impétueux par touches. On l’écoutait ensemble, jadis, à Auzon, hameau perdu aux portes des Cévennes et de la Provence, non loin de votre maison d’Alès. Le poste de télévision n’avait pas trois chaînes, on y écoutait Thalassa avec votre petite femelle caniche naine Tissaia, née pendant l’année des T, que je shampouinais dans l'évier de la cuisine. Emmanuel avait passé des mois à arpenter les environs à pied car sa voiture d'occasion était capricieuse et lui jouait de nombreux tours, mais surtout car il adorait marcher. Il connaissait tous les sentiers, les recoins possibles et impossibles. Nous allions avec vous au village de Saint-Ambroix nous planter au sommet du rocher de Dugas aux côtés de ce qu’on aimait appeler sa grotte druidique. On allait tous pique-niquer au château de Portes et se baigner à Saint Denis dans la vallée de la Cèze car Manu avait le don de trouver les spots les plus authentiques. Que ce soit en France ou au Québec. Le parc du Bois-de-Coulonge, où il aimait marcher lorsque nous vivions dans la capitale, ou encore les petits boisés des environs du lac-des-Îles où on allait cueillir les pieds-de-mouton tous ensemble après avoir été initiés par votre grand-mère.

Des histoires amusantes avec Manu, je pourrais en énumérer plusieurs, probablement les connaissez-vous déjà. À commencer par son supposé ancêtre pirate, jeté du haut de la Tour de Londres…

La fois où Manu et moi avons eu une crevaison en pleines Cévennes, à la tombée du jour, sans pneu de secours ni cellulaire évidemment, et avons été secourus par un duo de bretons des plus sympathiques qui passait par là, alors qu’il n’y avait personne sur la route depuis des heures, ces messieurs nous avaient ensuite invités à une fête de village, nourrit grassement, et hébergés dans la commune de Génolhac, qui faisait rêver Manu.

Cette fois où, dans le Gard toujours, Manu s’était aventuré en fin de journée en forêt. Tombé sur un camp de chasse abandonné, il fit la sieste, et se réveilla en pleine nuit complètement seul au milieu des bois parmi les chauds bruits de l’été provençal. Il rentra à pied, se dirigeant avec la lune, marchant ainsi dans le noir pendant plus d’une heure sans la moindre crainte, il me l’affirma et je le crut sur parole, car Manu était comme ça, une nature solitaire, malgré qu’il fût jovial et sociable à sa façon, avec un tempérament qui faisait de lui un presque élément symbiotique à la nature. Je ne sais plus si c’est cette même fois où il rencontra un sanglier sauvage qui se gratouillait le dos sur un tronc d’arbre, mais cette-fois là il eut peur…

Ou encore son long voyage solitaire de trekking en Irlande sous une pluie constante, où il se fit copain avec un certain Paddy Adair que je salue, qui l’hébergea et fût son ami pendant la durée de son voyage. Un homme qui, la première fois qu’il entendit Manu baragouiner son anglais, lui lança un joyeux et sincère : Oh ! You speak Spanish ! Qui resta longtemps un running gag entre nous.

Manu, qui était quelqu’un de très conciliant en apparence, était surtout très têtu et tactique. De cette façon, il avait à la fois la paix et gain de cause. Il faisait de ces trucs improbables en toute blancheur, comme un jour que nous travaillions tous deux dans un musée de Montréal, Manu était parfois sur l'équipe de la sécurité de nuit, quart de travail qu’il acceptait surtout pour un objectif bien précis : il se promenait dans les arts décoratifs. Pendant ses rondes nocturnes, connaissant l’emplacement des caméras de surveillance, il se permettait de jouer brièvement ses morceaux préférés sur un piano de style Pleyel datant du début du XIX siècle, instrument opulent couché sur un tapis feutré, et relativement bien accordé selon l'intéressé, pour lequel il avait eut instantanément de l’admiration. J’étais bien sûr subjuguée par son culot. Il me faisait rire. Il ne faut pas croire pour autant qu'il ne prenait pas son emploi sérieusement, Manu était appliqué dans ce qu’il faisait, mais il s'était permis ce fantasme de concertiste. Il avait cette sorte de discernement en faveur d’une certaine liberté.

Manu travailla aussi au Musée National des Beaux-Arts de Québec pendant quelques années, où il ne fit aucune frasque notable, hehe, il était heureux là-bas et apprécié de ses collègues. Au même moment, il prenait des cours de piano privé à la maison avec un professeur qu’il estimait beaucoup et qu’il avait déjà vu en concert, Michel Dussault, tributaire d’un premier prix au Conservatoire de Musique de Montréal en 1961, premier prix au conservatoire de Paris en 1963, et gagnant de la compétition nationale des Jeunesses Musicales du Canada en 1964. J’avais travaillé sur un plateau télé avec sa sœur, la regrettée Louisette, et c’est ainsi que nous avions été en contact avec Michel, alors retraité. Michel et Emmanuel ont eu une complicité et une affection immédiate et réciproque, c’était très beau de les voir ensemble, et je sais que ce sont des souvenirs qui étaient chers à Emmanuel.

Je ne vais pas occuper plus longtemps cet espace avec mes mots, mes souvenirs. J’espère honorer la mémoire de notre cher Emmanuel, apaiser un peu le cœur de ses magnifiques enfants, qu’il aimait très fort, dont il était fier. J’aimerais finalement prendre un moment pour manifester mon affection à la famille Clerson, en commençant par Suzanne pour qui j’ai une pensée spéciale, les frères de Manu, Pierre-Yves, Jean-François, David, qui étaient aussi ses grands amis, ainsi que sa femme, Baigalmaa, à qui j’offre mes sincères condoléances et toute mon empathie pour ce moment éprouvant. Mes pensées vont également aux ami·e·s de Emmanuel, à la famille élargie, ses belles-sœurs qu'il affectionnait, neveux et nièces, cousines et cousins, tantes. Manu nous manquera. Manu me manquera. On se souviendra de lui. Câlin.

Anne Marie Piette, le 22 janvier 2024

À toute la famille, à ceux qu'il aimait et ceux qui l'aiment

Je n’ai pas revu Manu depuis de nombreuses années. Malgré cela, cette nouvelle m’attriste. Je me souviens d’un homme bon, sensible et drôle, qui aimait les promenades en forêt. Je garde de très beaux souvenirs.

J’ai une pensée particulière pour son épouse pour qui ce doit être très difficile en ce moment.
Pour ses enfants qui viennent de perdre leur père.
Pour Suzanne car la perte d’un enfant est toujours douloureuse peu importe l’âge qu’on a.
Pour ses frères bien sûr, qu’il aimait.

Il vous manquera. Vous rassembler pour vous remémorer les beaux souvenirs vous aidera à traverser cette épreuve.

Mes sincères sympathies,

Je pense à vous,

Elaine Dubois


Un arbre est planté
à la mémoire du défunt
Elaine Dubois, le 24 janvier 2024

Suzanne Clerson,

Je désire te souhaiter mais plus sincere condoléance suite au déces de ton fils Pierre Emmanuel. Il est tres difficile d'imaginer la souffrance suite a la perte d'un enfant et je suis vraiment de tout coeur avec toi ainsi qu'avec tout les membres de ta famille. De Sylvie Boudreau une amie qui t'aime.

Sylvie Boudreau, le 24 janvier 2024

Suzanne et Bernard

Je pense à toi très fort, Suzanne. Je n'ai pas de mal à imaginer la peine sans nom. Bernard, qui vit aussi un grand deuil, sera là pour te soutenir. Je vous aime beaucoup et je souhaite paix et réconfort à tous ceux qui pleurent Manu.


Que mon soutien
réchauffe votre coeur
Johanne Charlebois, le 25 janvier 2024

Suzanne, Baigalmaa, Pierre-Yves, Jean-François, David

C’était toujours un plaisir de voir Manu lors de nos visites chez Suzanne. Son humour, sa sensibilité, son beau sourire vont nous manquer.

Toutes nos pensées vous accompagnent.

Marie et Yves Ducret, le 26 janvier 2024

Toute la famille

Que votre rencontre en l'absence de cet être aimable soit un hommage à sa vie et un réconfort pour vous malgré la tristesse. Sérénité. Compassion.


Un arbre est planté
à la mémoire du défunt
Famille de Florence Bouchard Santerre, le 26 janvier 2024

À Suzanne, Baigalmaa, Eymeric, Evaelle, Pierre-Yves, Yanu, David ainsi qu’à tous les proches de Manu

Je dois à Manu un souvenir tellement parfait qu’on le dirait scénarisé par l’imagination.

Du temps où nous étions beaux-frères (Bonjour Kateri et Marilou!), nous cassions la croûte au Commensal de Montréal avec nos copines respectives, leur père et son amoureuse (Bonjour Martin et Denise!).

Deux belles caricatures « d’ârtisses », 100% Plateau, mèche au vent et foulard jeté avec négligence calculée par-dessus l’épaule, étaient très (trop) généreux de leur « virtuosité » sur le piano du restaurant.

Manu, d’ordinaire assez réservé, se tortillait sur sa chaise, manifestement physiquement indisposé. Interrogé par notre beau-père sur ce qui l’incommodait à ce point, Manu, très discrètement pour ne pas provoquer inutilement nos Chopin contemporains, a soufflé qu’ils « torturaient le piano ».

Notre beau-père, un homme dont la bonté pure et sans malice le rendait tout à fait imperméable à l’implication insultante de sa proposition, dit à voix haute à Manu, « Bien va donc nous jouer un morceau, Manu! »

Manu, conscient de l’humiliation qu’il ferait subir aux assassins du clavier en les contrastant de son immense talent, tentait, tant bien que mal, de décliner la proposition insistante de beau papa. Ce petit manège eu tôt fait d’attirer l’attention des Liberace de Châteauguay qui, pour narguer Manu, se sont joints à la négociation en cours en y allant à leur tour d’« Allez Manu! Va nous montrer ça! », de « Ben quoi, Manu, t’es trop gêné? », et, surtout, du fatidique « Manu, va donc nous jouer un petit morceau en Do mineur! », le tout, bien sûr, sur un ton aussi baveux que condescendant.

Manu, doucement, avec son flegme habituel, s’est finalement levé, a marché lentement vers le piano puis, en s’installant, dit aux deux futurs humiliés, sans les regarder, « Vous avez bien dit Do mineur? ». Il s’est alors déchainé sur le piano qui, sans doute, n’avait pas été aussi bien traité depuis des années.

La salle s’est figée, ébahie, sauf pour le « standing ovation » particulier de nos deux amis quittant rapidement la salle, couverts de honte, exhibant un talent beaucoup plus marqué pour la fuite que pour le piano.

Les années et mon amour des bonnes anecdotes ont probablement poli un peu ce souvenir, mais je le tiens pour un fait avéré et le garde en moi, comme une pierre précieuse, gracieuseté de Manu. Je partage ce souvenir avec vous, car il est un condensé de Manu. Ce mélange de douceur, d’anticonformisme, de délinquance subtile, de sensibilité et de talent artistique, d’humour fin et de spiritualité incisive unique qui nous manquera cruellement. Son départ privera nos vies d’une épice singulière et irremplaçable.

Merci, vieux frère, pour nos longs échanges parfois sages, souvent irrévérencieux, nos marches, nos fous rires et ta précieuse amitié. La vie nous a séparés, mais le lien de notre amitié ne s’est jamais brisé. Même en te voyant moins, j’aimais savoir que tu colorais le monde de ta couleur bien à toi. Tu avais tant à offrir. Au final, je ne peux m’empêcher de penser que tu es parti, étouffé par un trop-plein de talent et de potentiel qui n’a jamais vraiment trouvé le bon terreau pour fleurir. Quel gâchis. Quelle tristesse.

On me dit que tu es parti paisiblement, avec le sourire. Je me console en me disant que c’est parce que tu as rejoint Gérard pour flâner, en sifflotant, sur les crêtes célestes. Reposes-y en paix mon pote.

Mes plus sincères condoléances à Suzanne, Baigalmaa, Eymeric, Evaelle, Pierre-Yves, Yanu, David ainsi qu’à tous les proches de Manu. Les mots me semblent futiles pour vous soutenir dans cette terrible épreuve. Je suis avec vous de tout cœur.


Un arbre est planté
à la mémoire du défunt
Sylvain Racette, le 26 janvier 2024

Baigalmaa, Suzane, David , Jean-François ,Pierre-Yves, Eymeric, Evaëlle...

À toute la famille de Manu, Baigalmaa, Suzane, David , Jean-François ,Pierre-Yves, Eymeric, Evaëlle... toutes mes pensées et sympathies en ces moments si difficiles. Je me souviens si bien de Manu, de sa manière d'être si intensément présent dans tout ce qu'il faisait, si passionné, et tellement génial... à toute la famille, à la fratrie, aux proches et aux amis de toutes les années, je vous envoie tendresse, amitiés, compassion et douceur!

Kateri Lemmens, le 26 janvier 2024

Evaëlle, Eymeric et toute la famille.

J'ai bien connu Emmanuel. Son départ m'attriste beaucoup.
Tout ce qui a été dit sur lui est vrai. J'en témoigne.
Un bel humain entier avec plein de talent qui compte parmi mon cercle d'amis.
Mes sympathies à tous et un souffle d'amour en particulier à Evaëlle, Eymeric et toute la famille.


Que mon soutien
réchauffe votre coeur
Sylvain Turcotte, le 27 janvier 2024

Suzanne et tous les siens.

Suzanne, ma chère Suzanne. Très touchée de ton appel ce matin et toujours aussi forte , tu m'annonces le décès de Manu... Je pense à vous tous et je vous embrasse. Paix à vous tous.

lucille Bourdages, le 18 février 2024

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